Avec plus de trois kilos de linge elle descendait la route, sur près d’un kilomètre qui conduit au lavoir. Puis là, dans l’emplacement qui lui était réservé, elle se mettait à genoux, lavait le linge dans l’eau claire du lavoir qui était traversé par un ruisseau d’une eau si pure et claire qu’elle emportait avec elle les traînées de savon que le linge avait déposées dans ce lieu. C’est ici que les nouvelles des villages aux alentours se répandaient, les naissances, les mariages et les décès étaient le gros des commérages du jour.
Une fois le labeur terminé, elle remontait à la maison plus chargée qu’à l’aller, le poids du linge humide et à l’inverse de l’aller, il fallait monter pour revenir étendre son travail sur les fils à linge. Je me souviens de ces temps-là où la brise légère et les rayons du soleil venaient caresser le travail qui avait été effectué, alors j’imaginais quel avait été l’effort de ma mère, rien qu’en lui aidant à soulever les draps pour les disposer sur les fils qui s’arrondissaient sous leur poids. J’étais jeune et voyais en ma mère dans sa robe, un peu comme une belle jeune femme, je la trouvais magnifique. C’était le bon temps !

Douce nostalgie… aujourd’hui, on ne fabrique plus ce genre de souvenir.
Beau texte et belle photo, bravo Christian !
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Merci beaucoup Julie. Les souvenirs sont toujours là.
Bonne soirée Julie. Amitiés.
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Je n’ai pas connu les lavoirs mais ce sont des lieux touristiques car il y a une histoire pour chaque lavoir dans un village! Tout ce que tu a écris Christian, on me l’a raconté, c’était l’endroit ou les femmes échangeaient les nouvelles. Bel article qui aurait plu à mon beau-père, parti au paradis depuis, car il aimait raconter l’histoire des habitants d’un village! Beau témoignage de cette brouette en photo ツ
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Merci beaucoup pour ton témoignage, le reflet authentique du passé, seuls les souvenirs restent. Je te souhaite une très bonne journée Stéphane.
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J’ai connu les lavoirs comme tu les as connus. J’y voyais ma mère et ma grand mère laver le linge et rentrant à la maison avec toutes les nouvelles du village. C’était malgré tout un heureux temps, un temps où on prenait le temps de vivre. Et puis sont arrivées les lessiveuses et ensuite les machines à laver… et internet qui est devenu le « lavoir » des papotages
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Oui tout à fait Marie, c’était notre jeune temps ! Merci pour ce gentil commentaire. Je te souhaite une très bonne journée.
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Aujourd’hui j’ai posté uniquement sur mon site Montagnes
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